Est-il possible de rénover un appartement de centre-ville avec très peu d’argent et des convictions écologiques ? Peut-être avez vous déjà tapé sur google les mots « renovation pas cher« .

Pour Aryla, 37 ans, qui habite à Pau, (Pyrénées Atlantiques) la réponse est dans la question : ses convictions écologiques sont liées à son désir d’autonomie et d’économies.

Locataire d’un studio de 27m², elle a transformé un logement « presque insalubre » en laboratoire du « écolo et pas cher ».

Dans cet article, nous verrons comment il est POSSIBLE de concrétiser un projet de rénovation ECOLO et PAS CHER … en décuplant sa créativité ! ça vaut le détour !

renovation pas cher - rénovation écologique et pas chère

Télécharger le guide HOME

Téléchargez gratuitement le guide HOME :

10 questions à vous poser pour réussir votre projet

 

Rénover un appartement quand on est locataire

 

C’est évidemment le plus gros frein à rénover l’appartement qu’on habite : “je ne suis pas chez moi. Je ne vais pas faire de travaux, c’est à mon propriétaire de les faire.” Pourtant, quand je demande à Aryla ce qu’elle pense des locataires qui ne souhaitent pas investir dans l’appartement qu’ils louent, sa réponse ne se fait pas attendre :

« Je trouve ça dommage. Certes c’est du boulot, et je suis pas propriétaire, mais même si ce n’est que pour quelques mois, ou quelques années, c’est indispensable d’être bien chez moi, au lieu d’être dégoûtée, de ne pas me sentir chez moi. » Elle paie un loyer plus petit que si elle avait trouvé son appartement déjà rénové, et s’est offert le luxe de vivre dans l’environnement qu’elle a créé.

Récupération et minimalisme : portrait d'Aryla

renovation pas cher

 

Je sais bien de quoi elle parle : je me suis investie à 200% dans ce studio que je n’allais habiter que 5 mois. Mais il fallait que j’y sois bien, et que ma famille y soit bien, ou nous risquions de devenir fous, juste avant notre départ pour un tour du monde !

-> à lire également : le défi ultime : vivre à 4 dans 25m².

 

UNE RENOVATION 95% RECUP’

« J’ai loué cet appartement car je suis tombée sous le charme du quartier et de la vue. Pourtant quand je suis arrivée ici, il y avait du crêpi jaunâtre et un affreux carrelage marron sur les murs. Tous les meubles étaient pourris et vissés au sol. »

Aryla affirme que la rénovation de sa sdb et de sa cuisine ne lui a pas coûté plus de 100€.

cuisine en bois de palettecuisine en bois de palette

Comme elle détestait le crépi et n’ayant pas les moyens d’acheter du placoplâtre pour offrir à ses murs une nouvelle surface lisse, elle a simplement plaqué des cartons de récupération, recouvert de plusieurs couches d’enduit, puis d’une peinture étanche. » « ça marche ! s’exclame-t-elle en riant. Je ne sais pas combien de temps ça durera, mais pour le moment, ça fait mon bonheur depuis un an, et ça ne m’a presque rien coûté ! »

Elle a également repeint les carreaux de sa salle-de-bain, jeté les vieux meubles, récupéré des palettes de bois dans la rue et des ardoises de toit dans un vieux grenier, pour réaliser de superbes étagères.

Lorsque la porte accordéon en plastique de sa salle-de-bain a lâché, elle l’a remplacé par une porte coulissante « fabrication maison », avec du bois de palette, des planches de chêne récupéré sur des vieux meubles, et des roues de skate pour faire les roulements. Le résultat est tout simplement superbe !

porte en bois de palette porte coulissante en bois de palette

 

 

De la récupération … à l’autonomie

IMG_6024

« Tu peux tout faire en fait dans la vie : apprendre à faire ta lessive, apprendre à faire pousser tes légumes, apprendre à bricoler … »

Aryla aime l’idée de ne pas « faire faire », ou « acheter tout fait », mais plutôt « apprendre à faire ».

« Quand on commence à faire un truc de ses mains, on réalise le pouvoir que l’on a. C’est difficile, parce qu’on n’a pas été éduqué comme ça, mais c’est un pas à franchir, après, on y prend goût et on n’a plus envie de dépenser son argent bêtement. C’est gratifiant, de se dire qu’on n’a besoin de personne. »

 

à lire également : ils ont rénové leur maison grâce à Youtube

Sur sa terrasse, cette citadine s’est auto-formée au jardinage, en expérimentant, en se renseignant. Elle est heureuse de pouvoir nourrir un couple grâce à ses plantations : un pas vers l’autonomie alimentaire !

Une machine à laver-vélo, qui fonctionne sans électricité

Mais le clou de son appartement est certainement sa machine à laver, installée sur sa terrasse.

« Un copain voulait s’en débarrasser et m’en a fait cadeau. On est venu la récupérer avec mon compagnon, on a monté les 4 étages à pied, ça pesait une tonne ! »

Ce n’est qu’une fois arrivés en haut qu’ils ont réalisé qu’ils ne pouvaient la brancher. « Hors de question de la redescendre ! »

Ils ont alors décarcassé la machine et raccordé le tambour à un cadre de vélo. Désormais, Aryla est heureuse de pouvoir laver son linge … tout en pédalant et en admirant la superbe vue sur les Pyrénées !

machine à laver vélo

« Ce n’est que la version 1.0, on compte l’améliorer, notamment en remplaçant ce vélo par un autre plus confortable, avec des vitesses. On voudrait aussi profiter de notre activité de pédalage pour produire notre propre électricité. »

Aryla n’a pas supporté sa première facture d’électricité, qui lui est restée en travers de la gorge : 78€ pour un mois en hiver, sans avoir de machine à laver et sécher le linge et la vaisselle. Depuis, elle tente de nouvelles expériences pour se passer au maximum d’électricité.

 

RECUPERATION ET MINIMALISME

DXO_0162DXO_0163

Aryla aime vivre avec simplicité. En parlant de son mobilier de cuisine, constitué de simples étagères, sans portes de placard, elle se réjouit : « Au moins quand des amis passent me voir, ils ne passent pas leur temps à me demander où sont les verres, ou est le café ! » Tout est visible, simple, accessible, aucun objet n’est inutile.

Télécharger le guide HOME

Téléchargez gratuitement le guide HOME :

10 questions à vous poser pour réussir votre projet

IMG_6046 cuisine en bois de récup

Pourtant, quand on bricole beaucoup, on a tendance à récupérer beaucoup de choses en se disant « ça servira plus tard ». Aryla a su imposer des règles pour ça.

Elle connaît les bons plans récup, et quand elle a un projet précis en tête, elle sait où aller :

Besoin de carton ? Tous les mercredi soir, je sais que le supermarché à côté jette des cartons

Besoin de papier plastifié, de bâche étanche ? le mercredi soir également, les boutiques de la rue la plus commerçante de la ville jettent des affiches que tu peux récupérer.

Besoin de bois de palette ? Il y a eu pas mal de travaux dans ma ville, et les ouvriers étaient contents de nous en laisser quelques unes.

DXO_0185

Parfois, Aryla récupère aussi des objets avec lesquels elle tente quelques expériences. Si ces expériences ne sont pas concluantes, elle les remet tout simplement là où elle les a trouvés : aux ordures ! C’est ainsi qu’elle avait eu un gros coup de cœur pour des fûts de bière en alu. Elle a essayé de faire un “frigo du désert” avec, avant de réaliser que le principe ne marchait pas avec un autre matériau que la céramique. (Le frigo du désert est tout simplement fabriqué à l’aide de 2 pots en terre de taille différente: le plus petit dans le plus grand, et entre les 2, du sable que l’on arrose. On y place ses légumes dedans, on arrose le sable 1 à 2 fois par jour et on recouvre le tout d’un linge humide. Plus besoin de réfrigérateur pour vos fruits et légumes !)

Elle a alors essayé de construire un “rocket-stove”, (foyer de cuisson à bois qui consomme très peu de bois), mais s’est aperçue que le fût en alu était peint, et que ça n’était certainement pas hygiénique. Au lieu de conserver plus longtemps les fûts en bière, elle les a tout simplement redescendus aux ordures.

« Le truc, ce n’est pas tant de le faire, mais c’est de ne pas attendre 10 ans avant de le faire. Récupérer, c’est le plus facile. Tout le monde peut récupérer des trucs. Le plus compliqué, c’est de ne pas laisser les choses traîner. Moi, je ne veux pas vivre au milieu des déchets. »

Une règle donc : récupérer ok, utiliser rapidement l’objet récupéré. Si échec de l’expérience, ne pas le garder !

 

L’IMPORTANCE DE LA MAISON

 

Pour Aryla, la maison est un véritable refuge. Quand on est un peu déprimé, rien n’est plus important que d’avoir une maison dans laquelle on se sent bien.

« De ma terrasse en ville au 4e étage, j’ai quelques abeilles dans mon potager, et j’ai même un lézard qui est ici chez lui, il est bien et ça fait plaisir. »

La maison, c’est aussi la principale source de consommation : manger, dormir, se chauffer, se laver, se cultiver, stocker. Mais pour Aryla, son besoin d’être bien chez soi a décuplé sa créativité !

terrasse récupération bois de palette

 

Personnellement, c’est surtout le fait de commencer à créer mon propre mobilier qui a fait sauter les barrières de ma créativité et les limites de mon autonomie.

(Découvrez cet excellent livre de Nathalie Boisseau qui a fait sauter pas mal de blocages dans mon appréhension du bricolage ! J’en fais la chronique ici)

 

Et vous ? Vous êtes-vous investi dans votre logement ? Comment votre maison vous-a-t-elle rendu créatif ?

Télécharger le guide HOME

Téléchargez gratuitement le guide HOME :

10 questions à vous poser pour réussir votre projet

[Web-conférence] Architecture d'intérieur :

7 clés pour vous lancer…et réussir !

Entrez simplement votre prénom et votre adresse e-mail pour réserver votre place pour la conférence en ligne gratuite

Votre inscription a bien été prise en compte