Ces derniers temps j’ai passé pas mal de temps à faire le tri dans ma maison et je peux vous dire qu’au fur-et-à-mesure que je vide, je ressens comme un profond sentiment d’allègement et de liberté. Mais que ce soit en faisant le tri de ma cuisine, de ma sdb, ou de mes placards, j’ai pu constater un nombre important de SACS de courses qui ne cessait de grandir de manière exponentielle. Une véritable invasion à laquelle j’ai été forcée de constater qu’il allait falloir mettre un frein.

La fausse bonne volonté des supermarchés

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Certes, tous les supermarchés proposent maintenant des gros sacs payants qu’ils nous incitent à ré-utiliser : soyons francs, on les oublie au moins une fois sur deux. Et bam, nous voilà revenus avec de nouveaux encombrants pour nos placards. Mais ce n’est pas tout ! Que ce soit pour les boissons, les lessives, les paquets de biscuits, les desserts ou la papeterie, tout, strictement tout, est sur-emballé. Quand je rentre chez moi j’ai toujours l’impression d’en mettre autant dans ma poubelle que dans mes placards et frigo.

Le marché des fruits et légumes

Et puis, il y a pire : LE MARCHÉ. J’aime acheter mes fruits, mes légumes, et mes œufs, au marché. C’est mon rituel du dimanche matin. Je n’y vais pas pour le folklore que cela peut représenter, mais simplement parce que les légumes de supermarché me dégoûtent. Premier constat au rayon “marché” de ces grandes surfaces : on croirait qu’en France, on ne produit que des pommes. Tout le reste vient des 4 coins du monde. Emballé et sur-emballé dans des cartons entourés de plastiques, présentés dans des cageots eux-mêmes encartonnés et plastifiés … Moi qui souhaite manger local, ça a le don de m’exaspérer. Deuxième constat : ces produits ont beau être colorés, ils n’ont absolument aucun goût.

Voilà pourquoi je me retrouve tous les dimanches matins à faire la course aux producteurs locaux, au marché de mon quartier.

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… Et là, c’est le drame. Pour chaque produit acheté, un nouveau sac plastique. Seul le marchand d’œufs propose, et même demande, de rapporter les boîtes en carton d’une semaine à l’autre. Pour tous les autres, c’est devenu quelque chose d’absolument normal : On se sert dans un panier, on fait la pesée légume par légume, et on met chaque sorte de fruits, chaque sorte de légumes, dans un sac en plastique différent. Résultat : je reviens à la maison encore une fois complètement envahie.

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La grosse prise de conscience

Certes, j’avais entendu parler de ces quelques énergumènes à travers le monde, qui se sont lancé le pari de vivre avec zéro déchet, mais ça me paraissait tellement extrême et courageux que je ne me voyais révolutionner mon mode de vie ni celui de ma famille du jour au lendemain.

Certes, quand je vais à la pharmacie, je refuse poliment le petit sachet plastique inutile et mets directement la boîte de médicaments ou de crème dans mon sac à main. Mais mon engagement n’est pas révolutionnaire.

Et puis hier soir, j’ai découvert cette vidéo, qui racontait qu’à 20km de chez moi, un groupe de copines avait monté une stratégie super facile pour se débarrasser des emballages. Elles sont parties du principe que la demande doit dicter l’offre, et que c’est au consommateur de proposer ses propres emballages au vendeur et non l’inverse. Elles ont carrément fondé une association, “Vence initiative Environnement”, pour promouvoir des “initiatives locales pour un monde durable”. Leur croisade du moment : proposer à des familles d’adopter une nouvelle manière d’acheter, en se déplaçant dans chaque commerce avec ses propres sacs et boîtes. “C’est simplement une nouvelle démarche. Nous sommes précurseurs, mais dans quelques années, tout le monde trouvera ça normal. On essaie simplement d’amorcer la pompe”, explique Laurence Thiébaut, présidente de l’association. Ainsi, on la voit entrer dans une pâtisserie avec sa boîte Tupperware, se la faire remplir de 2 opéras, et repartir sans le moindre emballage. Idem chez le poissonnier, etc. Cinquante familles dans sa ville ont déjà adhéré à la démarche. La classe ! J’ai immédiatement partagé l’article sur facebook.

 

De l’étape “c’est cool” à l’étape “je m’y mets”

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Mea culpa, avoir liké et partagé cet article hier soir, j’étais ce matin sur le point de partir au marché avec mon caddie vide, oubliant, comme d’habitude, ma boîte à œufs, et ne songeant même pas à remplir ce caddie de sacs vides. Lorsque je reçois un message d’une amie : “Hey, c’est cool ton truc, si on créait un groupe facebook de consommateurs qui font leurs courses sans sac ?”

Wop hop hop ! Je me suis sentie bête, avec mon caddie vide. J’ai ouvert un de mes placards et là, des millions de sacs se sont rués sur moi, menaçant de m’étouffer. Des sacs des sacs des sacs et j’allais encore en ramener ?

Quand tu découvres qu’en fait, c’est super simple…

J’étais partie pour ne sélectionner que des sacs en tissu et des boîtes. (c’est plus joli …)

Et puis en fait je me suis retrouvée face à cette grande “réserve” de sacs plastiques que je n’ose pas jeter et qui ne resservent jamais, et je me suis dit : “allez les cocos, je vous sors ! puisque vous existez, au lieu de rester froissés là à encombrer mes placards inutilement, vous allez pouvoir dire bonjour à vos anciens propriétaires !”

C’est ainsi que je suis partie au marché avec une meilleure conscience et un placard un peu soulagé.

Au marché, les réactions des marchands.

1ere étape : un melon me fait de l’œil. Devant moi, un monsieur qui vient d’acheter des cerises que la marchande a déjà mis dans un sac papier, se voit proposer en plus, un sac plastique pour mettre le sac en papier dedans. “Bonne idée répond le client, on ne sait jamais, si il se met à pleuvoir…

Allez chercher le rapport : les cerises risqueraient-elles de fondre sous quelques gouttes de pluie ?

… Alors que la vendeuse s’apprêtait machinalement à mettre mon melon dans un plastique je bondis : “Non ! pas de sac pour moi svp !” Elle a failli mal le prendre. “Je me fais engueuler en plus ?” Je tente une explication de ma démarche qui n’a pas l’air de la passionner, mais elle me tend le melon et je le mets direct au fond du caddie.

2e étape : une douzaine de fleurs de courgette, et quelques pommes de terre. Trop facile ! Je sors mes sacs plastique de mon caddie, (ceux-là même que j’avais rapporté du marché une semaine auparavant), je les remplis, je les tends au producteur, qui les pèse et me les rends. C’est tellement simple qu’à ce moment-là je me demande pourquoi on ne fait pas tous, depuis toujours, comme ça. Pourquoi elle n’est pas là, la normalité ? “Vous avez souvent des clients qui viennent avec leurs sacs ?” je lui demande. “Ça arrive, mais c’est très rare ! … Pourtant, vous savez, nous on préfère ! » m’assure-t-il. « Ça nous fait beaucoup plus de gestes, de devoir fournir les sacs ! … Autrefois c’était plus simple, quand je venais avec ma grand-mère, les gens avaient leur panier, on mettait tout dedans, et basta ! Aujourd’hui on pèse, on va chercher le sac, on l’ouvre, on met les trucs dedans un par un … et puis, pour l’écologie aussi, évidemment ! … Moi quand j’étais petit, je me souviens, me raconte-t-il en tendant les bras, ma grand mère achetait des grandes feuilles de papier blanc au kilo. Il n’y avait pas tous ces sacs plastique. On emballait dans ces grandes feuilles de papier blanc.”

3e étape : des cerises, des brugnons, des abricots, des oignons, de l’ail et de la salade. Je tends un sac plastique au producteur qui vocifère aussitôt : “ Ah ça, non ! Pas de plastique pour mes cerises !” et vlan les voilà par grosses poignées dans un sac en papier. Je sors alors mes sacs en tissu pour le reste de mes courses. Un pour les abricots, un pour les brugnons. Si ça tâche, mes sacs passeront à la machine, et c’est tout, me dis-je en m’enlevant définitivement tous les faux-freins. Je choisis ensuite 2 oignons, une tête d’ail, et quelques salades, que le marchand met avec bonheur dans les sacs. En plus, c’est beaucoup plus simple à ranger dans mon caddie.

Dernière étape : des tomates et des fraises : déjà bien habituée, je tends mon sac plastique à la vendeuse incrédule pour qu’elle m’y mette un kilo de tomates, puis je sors ma belle boîte et y vide 4 petites barquettes de fraises. C’est génial en fait ! J’ai enfin trouvé LA solution pour ne pas rentrer à la maison avec de la bouillie de fraises !

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Conclusion de l’expérience

Pourquoi un tel article sur un blog qui parle d’architecture d’intérieur et d’optimisation d’espace ?

Parce que pour moi, reprendre en main son habitat, c’est un tout. C’est un démarrage, un déclic, qui va changer tout le reste de votre vie.

Parce que rapporter moins de déchets dans votre maison, c’est aussi gagner de l’espace.

Cessez de vous laisser étouffer par tous ces emballages qu’on vous impose. Osez dire “stop”. Le premier pas est en fait beaucoup plus simple qu’on ne l’imagine.

Rejoignez le groupe facebook “Mes courses sans sac – zéro déchet  » en cliquant ici et partagez votre expérience, photographiez vos courses, votre marché, votre marchand, et vos nouvelles initiatives, les réactions autour de vous ! Propagez l’épidémie !

Pour aller plus loin …

Evidemment cette expérience m’a donné envie de commencer, mais aussi de continuer, d’essayer d’aller encore plus loin.

Voici l’histoire de Béa Johnson, Française mariée à un Américain, qui a d’abord vécu son “rêve américain” avec “une maison de 280m², deux 4×4, 4 tables et 26 chaises” avant de réaliser que sa famille était devenue esclave de toutes ces propriétés. Elle et son mari ont peu à peu simplifié leur mode de vie avant de se lancer un “objectif zéro déchet” : aujourd’hui, ils n’en produisent que 1 litre par AN ! Une expérience qui les a mené vers plus de liberté et de bonheur, dont la lecture peut être un beau démarrage à une nouvelle vie :

zéro déchet

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